We are pleased to introduce this special issue of Healthcare Policy/Politiques de Santé based on papers presented at a recent biennial conference of the bilingual Canadian Society for the Sociology of Health/Societé Canadienne de Sociologie de la Santé.

About the Canadian Society for the Sociology of Health

The Canadian Society for the Sociology of Health (CSSH) is a recently established professional association dedicated to the promotion of the sociological study of health, illness and healthcare issues in Canada in both official languages. The CSSH grew out of the hosting of the 2008 Interim Conference of the Research Committee on Medical Sociology of the International Sociology Association in Montreal. The conference served as an important crystallizing event for Canadian sociology of health scholars. The CSSH subsequently hosted its second biennial, bilingual conference in Ottawa October 28–30, 2010. The primary objectives of our second conference were to:

  • bring together anglophone and francophone health sociologists to present cutting-edge research on a variety of critical topics;
  • advance the discipline and our understanding of health and healthcare issues; and
  • foster greater translation of the knowledge we create to key users to better address critical health issues in Canada and abroad.

The conference enhanced dialogue between sociology of health scholars, showcased the work of both established and emerging Canadian sociology to a national and international audience, fostered linkages with key users of this research, and helped to build capacity in a new generation of health sociologists.

Sociology of health has emerged as one of the key yet relatively unrecognized subfields of health research that spans the population health, health services and policy research fields. It has been an important contributing field to key policy decision-makers, pioneers of medicare and the growing field of health knowledge translation. Sociology of health researchers have always been well positioned to critically examine the key health and healthcare issues that have topped public opinion polls because of the discipline's ability to appreciate the importance of broader contextual factors and to problematize positions that are often taken for granted. This approach has become even more salient in the context of continued health system reform and a growing awareness of the importance of the broader social determinants of health to achieving health equity for all Canadians. Our country's sociology of health scholars have also been among the international leaders in this field (sometimes without this being known to national audiences, especially across the anglophone/francophone divide).

One of the key linkages we intend to foster with this organization is between health sociology scholars working within the context of English and French Canada. Too long have these communities worked in isolation, when so many more advances could be made by knowing about one another's research and collaborating in joint research and writing endeavours. To date there has been relatively little dialogue between scholars undertaking important work in English and those who work in French across Canada. Although francophone and anglophone health sociology reflect problematics in their respective regions and communities, there is much overlap and synergies that remain untapped. This situation is particularly unfortunate when we find out about the important work being done in either setting from our international colleagues rather than directly, through our own national networks. Without a bilingual venue such as the one we offer, we will continue to work in our two solitudes rather than coordinate efforts to advance important Canadian contributions to the field of sociology of health and healthcare.

About This Special Issue

Following the CSSH's second biennial conference, the editors issued a call for a selection of the papers presented there to be peer reviewed and considered for publication as an edited collection. We received over 20 submissions, and 12 were approved for publication. The papers have been organized into four thematic sections: Population Health and Equity, Social Aspects of the Delivery of Care, Gender and the Social Experience of Health and Illness, and Contemporary Issues in the Sociology of Healthcare in Canada.

We are particularly pleased to be partnering with Healthcare Policy/Politiques de Santé as the venue for our first Special Issue, largely because of its commitment to (a) publishing the work of sociology of health scholars, (b) bilingual publication – an issue we felt critical for our bilingual society and (c) open-access publication. We hope that the success of this Special Issue may spark interest in others to follow.

 


 

APERÇU ET COMMENTAIRE

Vers une sociologie de la santé et des soins de santé

Ivy L. Bourgeault, Cecilia Benoit et Louise Bouchard

Nous sommes heureux de vous présenter ce numéro spécial publié dans Politique de santé/Healthcare Policy, inspiré d'une récente conférence biennale de la Société canadienne de Sociologie de la Santé.

La Société canadienne de sociologie de la santé (SCSS)

La Société canadienne de sociologie de la santé (SCSS) est une association professionnelle créée récemment, consacrée à la promotion de l'étude sociologique de la santé, de la maladie et des soins médicaux au Canada, et ce dans les deux langues officielles canadiennes. La SCSS est née suite à la Conférence intérimaire en 2008 du Comité de recherche sur la sociologie médicale de l'Association internationale de sociologie à Montréal. La conférence a été un événement marquant pour les chercheurs canadiens dans la sociologie de la santé. La Société a ensuite accueilli sa deuxième Biennale, une conférence bilingue à Ottawa qui s'est tenu du 28 au 30 octobre 2010. Les principaux objectifs de cette deuxième conférence étaient les suivants:

  • de rassembler les sociologues francophones et anglophones de la santé afin de présenter des recherches de pointe sur une variété de sujets essentiels;
  • de faire progresser la discipline et notre compréhension des questions de santé et de soins, et
  • de favoriser un meilleur transfert des connaissances acquises par les principaux utilisateurs afin de mieux traiter les questions de santé cruciales au Canada et à l'étranger.

La conférence a renforcé le dialogue entre les chercheurs en sociologie de la santé, a présenté le travail émergent de deux chercheurs canadiens en sociologie de la santé à un public national et international, et a fait naître des liens entre les principaux utilisateurs de cette recherche, aidant ainsi à construire les capacités d'une nouvelle génération de sociologues médicaux.

La sociologie de la santé a émergé comme l'un des principaux sous-domaines encore relativement méconnus de la recherche en santé, qui comprend les champs de la santé des populations, les services de santé et la politique de recherche. Ce domaine sociologique importe aux principaux décideurs politiques, aux pionniers de l'assurance-maladie, et au secteur croissant du partage des connaissances en santé. Les chercheurs en sociologie de la santé ont toujours été bien placés pour examiner de façon critique les principaux enjeux de santé et de soins qui ont été au cœur des sondages d'opinion publique en raison de la capacité de la discipline à apprécier l'importance des facteurs contextuels plus larges et à problématiser des positions qui sont souvent prises pour acquis. Cela est devenu encore plus saillant dans le contexte des initiatives de réforme du système de santé continues, ainsi qu'une prise de conscience croissante de l'importance des déterminants sociaux de la santé dans le but d'atteindre l'équité en santé pour tous les Canadiens. La sociologie des savants en santé de notre pays ont également été parmi les leaders internationaux dans ce domaine (parfois sans que cela soit connu sur le plan national – en particulier à travers la division anglophone/francophone).

L'un des principaux liens que nous entendons favoriser avec cette organisation est celui entre les chercheurs en sociologie de la santé travaillant en anglais et ceux travaillant en français. Ces communautés ont trop longtemps travaillé en vase clos alors que d'avantage de progrès pourrait être fait par la connaissance de la recherche de l'autre et la collaboration dans la recherche et l'écriture conjointes. Jusqu'à date il y a eu relativement peu de dialogue entre les chercheurs qui entreprennent des travaux importants en anglais et ceux qui le font en français partout au Canada. Bien que la sociologie de la santé francophone et anglophone reflète les problématiques dans leurs régions et communautés respectives, il y a maintes synergies et beaucoup de chevauchement qui restent inexploités. Il est particulièrement regrettable quand nous découvrons le travail important qui a été réalisé de la part de nos collègues internationaux plutôt que directement par nos propres réseaux nationaux. Sans un lieu bilingue comme celui que nous proposons, nous continuerons à travailler dans nos deux solitudes plutôt que de coordonner nos efforts pour faire progresser l'importante contribution canadienne à la sociologie de la santé et des soins de santé.

Le numéro spécial de Politiques de santé

Après la deuxième conférence biennale, les rédacteurs ont lancé un appel pour une sélection des documents présentés par quelques sociologues lors de cette conférence afin que ceux-ci soient examinés par des pairs, dans l'espoir de les publier en tant que collection éditée. Nous avons reçu plus de vingt soumissions, desquelles douze ont été approuvées pour la publication. Les documents ont été organisés en quatre sections thématiques: la santé de la population et l'équité, les aspects sociaux de la prestation soins, le genre et l'expérience sociale de la santé et de la maladie, et enfin les enjeux contemporains en sociologie des soins de santé au Canada.

Nous sommes particulièrement heureux de nous associer à Politiques de santé/Healthcare Policy pour la présentation des notre premier numéro spécial, en grande partie à cause de son engagement à: a) la publication des travaux de sociologie des spécialistes de la santé; b) la publication bilingue (une question que nous estimions essentiel pour notre société) et c) le libre accès à la publication. Nous espérons que le succès de ce numéro spéciale pourra susciter l'intérêt et servir d'exemple à suivre.